Un retour nécessaire aux traditions et coutumes ancestrales (La loi de Moïse)
Avant l’implantation des systèmes éducatifs occidentaux, les sociétés du Kongo possédaient des structures éducatives robustes et sophistiquées, enracinées dans la loi et leurs traditions et coutumes. Ces systèmes éducatifs traditionnels n’étaient pas simplement des moyens d’instruction, mais des véhicules essentiels pour la transmission de la culture, des valeurs morales, des compétences pratiques et de la sagesse ancestrale.
Les fondements de l’éducation traditionnelle
L’éducation au Kongo était un processus holistique, englobant toutes les dimensions de la vie. Les jeunes apprenaient en observant et en participant activement aux activités quotidiennes de la communauté. Les aînés, dépositaires du savoir ancestral, jouaient un rôle crucial en tant que mentors. Ils enseignaient non seulement les compétences nécessaires pour la survie, telles que l’agriculture, la chasse, et l’artisanat, mais aussi les valeurs morales, les croyances spirituelles et les pratiques rituelles.
La transmission orale était au cœur de ce système éducatif. Les contes, les légendes et les chants servaient de moyens pour transmettre les leçons de vie et les principes moraux. Chaque histoire racontée avait une signification profonde, offrant des enseignements sur la bravoure, la sagesse, l’honnêteté, et l’importance de l’harmonie communautaire.
L’impact de l’éducation occidentale
Avec l’arrivée des colonisateurs et l’introduction des systèmes éducatifs occidentaux, une transformation profonde et souvent déstabilisante s’est opérée. Les écoles occidentales ont imposé de nouvelles méthodes d’enseignement, souvent en décalage avec les réalités culturelles et sociales des peuples du Kongo. Ce changement a conduit à une désorientation pour beaucoup, car les jeunes générations se trouvaient coupées de leurs racines culturelles.
Les systèmes éducatifs occidentaux mettaient l’accent sur l’individualisme et la compétition, des valeurs souvent en contradiction avec les principes communautaires et collectifs des sociétés kongo. En outre, ces systèmes ont introduit des langues étrangères comme principales langues d’enseignement, marginalisant ainsi les langues locales et contribuant à l’érosion des savoirs traditionnels.
Le besoin de retourner à la loi de Massa (Moïse)
Pour redresser cette situation et rétablir l’équilibre, il est impératif de réintégrer les traditions et coutumes ancestrales dans le système éducatif contemporain. Un retour à la loi, entendue comme les principes et les pratiques éducatives traditionnelles, est essentiel. Ce retour permettra non seulement de revitaliser les cultures locales, mais aussi de renforcer l’identité des jeunes générations.
Intégrer les savoirs traditionnels dans le curriculum moderne peut se faire de plusieurs manières. Par exemple, les écoles pourraient inviter des aînés à enseigner des compétences artisanales ou à raconter des histoires traditionnelles. Les langues locales devraient être valorisées et utilisées comme langues d’instruction. Les rites et les cérémonies culturelles peuvent également être intégrés dans les activités scolaires pour promouvoir la continuité culturelle.
Conclusion
La réintroduction du système éducatif basé sur les traditions et coutumes du Kongo n’est pas une simple nostalgie du passé, mais une nécessité pour l’avenir. En reconnectant les jeunes générations à leurs racines culturelles, on renforce leur identité et leur résilience face aux défis contemporains. C’est en honorant et en préservant la loi et les savoirs ancestraux que nous pourrons construire un système éducatif véritablement enraciné et adapté aux besoins de notre société.
La direction de MALONGI KONGO